Diagnostic
L’examen clinique n’est, dans la plupart des cas, pas suffisant et un prélèvement (biopsie) est souvent indispensable afin d’obtenir un diagnostic précis.
Cette biopsie est réalisée sous anesthésie locale, en consultation.
Le traitement dépend de la pathologie en question.
Il peut être médical ou chirurgical.
Dans la plupart des cas, une surveillance régulière et recommandée car de nombreuses pathologies, même bénignes, peuvent récidiver.
Cas particuliers des cancers de la cavité buccale.
Cas particuliers de certaines pathologies bénignes et fréquentes :
Glossodynies et stomatodynies :
Il s’agit de sensations gênantes ou douloureuses de la cavité buccale, le plus souvent des brûlures ou des picotements, présentes du matin dès le réveil jusqu’au soir, d’intensité variable.
L’examen clinique ne révèle aucune anomalie de la muqueuse de la bouche.
Cette pathologie est chronique, et son évolution variable.
Sa survenue peut faire suite à certains épisodes difficiles sur un plan physique ou psychologique.
Il existe un lien entre cette pathologie et la fatigue physique ou psychologique.
Les sensations de brûlures ou de picotements sont bien réelles, mais ne correspondent à aucune pathologie de la bouche proprement dite.
Les traitements classiques (antalgiques, bains de bouche) sont donc inefficaces.
Leur lien avec certaines difficultés d’ordre psychologiques est réel, et la prise en charge doit donc intégrer ce fait
Même s’il s’agit d’une pathologie bénigne, et dont l’évolution n’est jamais grave, un suivi régulier est toujours recommandé, car d’autres pathologies peuvent survenir, donnant des symptômes similaires.
La glossite exfoliatrice (langue géographique) et la langue plicaturée.
Il s’agit de variations anatomiques qui restent dans le cadre de la normalité.
Ces aspects peuvent survenir à tout âge, et avoir une évolution chronique.
Bien que n’étant pas pathologique, il est très fréquent de retrouver certains symptômes associés, notamment une sensibilité augmentée à certaines boissons ou aliments acides.
L’examen clinique est assez caractéristique, ainsi la biopsie n’est pas souvent nécessaire.
La sécheresse buccale :
C’est un symptôme très fréquent dont la cause est, dans quasiment tous les cas, bénignes.
Il peut d’abord s’agir d’une sécheresse buccale dite « essentielle », sans cause identifiable, apparaissant progressivement après 50 ans. Il n’y a pas de traitement efficace, car on peut considérer qu’il s’agit d’un « vieillissement » des glandes salivaires.
Certains médicaments peuvent augmenter malgré tout le flux salivaire (sialogogues), d’autres peuvent diminuer la gêne ressentie (salive artificielle).
La sécheresse buccale peut aussi être un effet secondaire de certains médicaments, pris au long cours (anxiolytiques, antidépresseurs, …).
L’avis du médecin généraliste, qui a instauré ces médicaments, est indispensable avant toute modification.
Le syndrome de Gougerot-Sjögren
Il s’agit d’une atteinte chronique auto-immune des glandes salivaires (touchant aussi les glandes lacrymales, ce qui entraîne une sécheresse oculaire, mais parfois aussi toutes les glandes exocrines, avec donc une sécheresse de la peau et des muqueuses en général).
Le diagnostic est confirmé par la biopsie, réalisée sous anesthésie locale, au niveau de la lèvre inférieure (on prélèvement simplement 3 à 5 petites glandes salivaires accessoires, mesurant chacune 1 à 2 mm de diamètre).
Ce syndrome peut être isolé ou associé à d’autres pathologies auto immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, …).
Une approche multi-disciplinaire est alors indispensable (médecin vasculaire, rhumatologue, médecine interne, …).
Dans les formes isolées, les ressources thérapeutiques sont limitées et l’on a la même approche que dans la sécheresse buccale « essentielle ».
Un suivi régulier est en revanche indispensable.