On observe un relâchement musculaire qui, combiné à certaines prédispositions anatomiques, obture les voies aériennes.
Un tel événement dure plusieurs secondes et peut se répéter jusqu’à plusieurs centaines de fois par nuit.
A chaque fois, le patient se réveille sans en avoir conscience.
Les conséquences de cette pathologie sont multiples :
- ronflements,
- fatigue et céphalées le matin au réveil,
- somnolence pendant la journée,
- mais aussi aggravation de certaines pathologies existantes (diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires).
Il faut suspecter un SAOS, lorsqu’il existe des signes tels que somnolence la journée, fatigue, sommeil non réparateur.
Évaluation diagnostique du syndrome d’apnée obstructive du sommeil
La prise en charge de cette pathologie est multi disciplinaire (Chirurgien Maxillo-Facial, Pneumologue, Médecin Généraliste, …), et il est impératif de confirmer le diagnostic et d’évaluer le grade de ce syndrome grâce à la réalisation d’un enregistrement polysomnographique.
On connaîtra alors le nombre d’apnées par heure.
Le syndrome est léger s’il y a entre 5 et 15 apnées par heure, modéré entre 15 et 30, et sévère au-delà de 30 apnées par heure.
La décision de la stratégie thérapeutique est prise de manière collégiale, et tous les cas ne sont pas à traiter de la même manière.
Solutions thérapeutiques
En plus des mesures évidentes (amaigrissement), trois solutions thérapeutiques sont envisageables :
La ventilation nocturne
en pression positive (masque respiratoire)
L’orthèse d’avancée mandibulaire
il s’agit de gouttières posées sur les dents (haut et bas), articulées, qui obligent le patient à mettre la mâchoire inférieure en propulsion, ceci afin de libérer les voies aériennes en arrière.
Ce dispositif est moins encombrant que l’appareillage de ventilation nocturne, son efficacité est bonne.
Ces gouttières ne sont pas toujours réalisables (en fonction de l’état dentaire).
Dans certains cas graves, elles peuvent être associées à la ventilation nocturne.
Un enregistrement polysomnographique est obligatoire dans les premiers mois qui suivent la mise en place des orthèses. Par la suite, le suivi régulier (tous les six mois) est indispensable.
La chirurgie des mâchoires
Le principe est de réaliser une avancée de la mâchoire supérieure et de la mâchoire inférieure.
Cette avancée globale (7 à 8 mm) libère les voies aériennes en arrière de manière permanente.
Ce traitement n’est pas adapté à tous les cas, mais peut apporter, même si ce n’est pas l’objectif initial, en fonction de la morphologie et visage du patient, un vrai plus esthétique.
Le principe, les suites opératoires sont expliquées dans le chapitre « chirurgie orthognatique ».
Pour conclure, le SAOS est une pathologie sérieuse qu’il n’est pas forcément facile de déceler.
Plusieurs options thérapeutiques sont envisageables, et l’indication de tel ou tel type de traitement dépend de nombreux paramètres (gravité du SAOS, âge, tolérance des appareillages nocturnes…).